Après 3 semaines de visite du Japon, on avait surtout envie de se poser et profiter de la capitale japonaise en mode relax. Première difficulté : trouver où se loger. Comme d’habitude, on regarde à la dernière minute, enfin… 5 jours avant, pour nous c’est plutôt en avance mais j’imagine que pour beaucoup, cela sera considéré comme de la dernière minute. Dans tous les cas, c’est l’avis de Booking qui nous annonce un 85% des logements réservés… Quelque peu abasourdi par ce manque de choix manifeste, on se retourne vers Air BnB parce que dormir à nouveau en dortoir, ça ne nous enchante pas des masses, et encore moins à ce prix là ! Généralement, on préfère éviter Air BnB mais aux grands maux, les grands remèdes. Mais quand même, 85%… alors quand on se dit que Tokyo hébergera les jeux olympiques de 2020 (à grand renforts de corruption manifeste), ça laisse un peu perplexe. Concrètement l’hébergement n’est franchement pas au point au Japon, on l’a déjà senti au cours de notre séjour, mais la pression est encore plus forte à Tokyo. Et ça, c’est pour la condition de touriste. Parce qu’au final des logements pour les touristes veut aussi souvent dire des logements en moins pour les habitants, et quand on voit le coût de l’immobilier c’est vrai qu’on se sent quand même un peu mal…

Enfin bref, aucune visite de prévu, et surtout pas de temple ! Le sort en a jeté autrement puisque notre Air BnB se trouvait à côté d’un temple et le chemin vers le métro passait à travers l’enceinte du temple… Du coup, on y a quand même jeté un coup d’œil, d’autant plus que l’ambiance générale qui s’en dégageait était bonne. L’occasion fait le laron comme on dit !
Shibuya / Harajuku
On a “évidemment” traîné du côté des quartiers de Shibuya et Harajuku, avec l’envie de refaire un peu notre garde-robe. Ça fait plus que 4 mois que l’on porte plus ou moins les mêmes fringues ! Ce qui est particulièrement rigolo c’est de savoir que c’est Antoine qui a craqué en premier ! Il voulait déjà changer de look en Corée du Sud, mais à moins de vouloir ressembler à un•e coréen•ne, faire du shopping n’y est pas franchement satisfaisant. Alors que faire du shopping à Tokyo, ça c’est quelque chose ! Y’en a pour tous les prix et tous les looks y compris pour les mecs !! Sur ce point, Tokyo mérite largement son titre de capitale de la mode, et bien plus que toutes les autres villes le revendiquant ! À Paris ou Londres, la mode masculine est généralement pauvre et a tendance à tomber dans l’éternel costard à 3000 boules. Mais Tokyo glorifie au contraire différents styles et ça, c’est vraiment agréable !
On a aussi remarqué la présence de nombreuses boutiques de fringues d’occasion, le plus souvent spécialisées dans la fripe de luxe, mais comme toujours on trouve de tout. En tous cas, pouvoir s’offrir des fringues de designer à Tokyo a l’air un peu plus facile que chez nous.
Curieusement le fameux croisement de Shibuya, je ne l’ai pas trouvé si impressionnant… Des croisements de ce type, on en aussi vu à Osaka et pour le coup, c’était bien plus le bordel ! D’ailleurs, l’anecdote rigolote était qu’on se demandait où pouvait bien se trouver cet illustre croisement avant de se rendre compte plus tard qu’en fait, on y avait traversé sans même sans rendre compte. Peut-être est-ce plus impressionnant quand on déboule directement de France ?
Par contre, à Shibuya, ce qui m’a le plus surprise et je dirai même choquée c’est le nombre de panneaux publicitaires lumineux… Dans toutes les grandes villes occidentales, on les voit se répandre un peu partout, mais ici, cela atteint un niveau assez malsain où on tombe sur un panneau à chaque fois que l’on tourne la tête avec de la musique et divers messages sonores qui se mêlent en pagaille. Du grand n’importe quoi… Dans la même veine, on a régulièrement vu des camions avec panneaux publicitaires et musique à fond… Nuisance absolue à bien des égards !!
Akihabara

À la recherche d’un deuxième tambour pour jouer à Taiko no tatsujin, on est allé à Akihabara, quartier geek de Tokyo. L’ambiance est assez différente de celle d’Osaka. Larges avenues, plus de cafés et surtout moins de boutiques de manga porno ! Par contre c’est clairement le quartier des cafés avec “soubrettes”. Les hôtesses s’en défendront sûrement mais cela reste une activité à associer à de la prostitution… Tout est fait pour flatter les hommes en mal d’attention. D’ailleurs, c’est pas pour rien que les rabatteuses visent en particulier les hommes seuls ! On a aussi entendu le témoignage d’un mec qui disait s’être fait proposer des fellations par des rabatteuses de salon de “massage”…

Dans les trucs un peu déroutants, c’est aussi la relative absence de voiture… Je ne dis pas qu’il n’y a pas de voitures mais quand on voit la densité de population, on pourrait s’attendre à bien pire. À Séoul, c’est sûr, le traffic est plus dense. Ici, on se plaindra au contraire des très longs feux rouges pour piétons alors que strictement aucune voiture n’est en vue, alors qu’il est quand même 18h et qu’on traîne à Akihabara ! Les japonais•es prennent beaucoup les transports et ça c’est quand même cool pour réduire la pollution en ville. Normal de voir moins de personnes portants des masques au Japon qu’en Corée du Sud, par exemple.
Après avoir “raté” l’opportunité à Séoul, on s’était quand même dit qu’on irait voir un bar à chats à Tokyo ! Force est de constater que notre longue glande en France avant notre départ a été bénéfique puisque je n’ai officiellement plus d’allergie aux chats !
Bilan

En conclusion, Tokyo est quand même une ville assez sympathique pour découvrir une partie de la vie nippone. Par contre, on est franchement pas dans une “belle” ville. En dehors de monuments historiques, ou certains quartiers épargnés par l’histoire, Tokyo comme la plus plupart des villes japonaises est assez moche, à moins d’avoir une passion pour le béton, et les hauts bâtiments. D’ailleurs, certains coins sont vraiment anxiogènes avec un clair empilement de routes et voies ferrées.
Dans les aspects positifs, les activités culturelles ne manquent pas, mais comme à chaque fois, au Japon, cela demande un certain budget ! On s’est intéressé à la possibilité d’aller voir une pièce de kabuki mais en apprenant qu’elles duraient généralement toute une après-midi, on s’est finalement ravisé ! Le fameux spectacle avec les robots gagne de plus en plus de notoriété, mais pareil, pas vraiment les sous pour y aller, et voir des Japonaises en petite tenue danser avec des robots avec un public de “lads”, bof… Mais comme toujours à Tokyo, on trouve de tout ! Il suffit de chercher selon ses envies et son budget.