Aujourd’hui, on file vers l’est pour découvrir le volcan Seongsan.
Mais tout d’abord rappelons que l’île Jeju est une pure formation volcanique vieille de deux millions d’années. À l’instar de l’Islande, il est donc possible de gravir des volcans et voir de nombreuses formations géologiques liées à l’activité volcanique. Par contre, l’avantage ici est que les volcans ne risquent pas vraiment de se réveiller contrairement à Eyjafjallajökull (oui, je sais écrire le nom de ce terrible volcan sans Google et même le prononcer !).

En voyant le volcan de loin, je me demande encore quelle furieuse bête m’a piquée pour vouloir venir jusque là mais en réalité l’accès au volcan est vraiment très simple. Le parcours est complètement aménagé ! Pas de difficulté, il suffit juste de gravir les marches des escaliers.

Bon du coup, ça attire aussi un peu tout et n’importe quoi… y compris le chaland et les guides touristiques qui hurlent dans leur micro ! Merci pour les autres.
Cet aspect du tourisme est quand même assez problématique et est d’autant plus présent lorsque des sites se retrouvent classés par l’Unesco. Alors, oui c’est quand même cool d’avoir pu aménager les lieux pour que tout le monde puisse profiter du lieu et non uniquement les fous de randonnée par contre, laisser rentrer les guides qui hurlent, bah c’était peut-être bien dispensable.

On a quand même pu profiter de la vue tranquillement puisqu’au final, la plupart des gens montent, prennent leur selfie et se cassent. On va pas s’en plaindre.
Après avoir eu de la neige sur la route entre Jeju-si et Seongsan puis du grand soleil, voilà que la grêle se met à tomber puis de la pluie, puis de la grêle encore plus grosse, puis à nouveau le soleil. Tout ça en moins de 30 minutes. Quel drôle de temps sur cette île !

En redescendant, on se rapproche de la maison des haenyeos. J’en avais déjà entendu parlé il y a plusieurs années à travers une BD mais je ne me souvenais pas qu’elles vivaient en Corée encore moins à Jeju. Dans tous les cas, je suis plutôt excitée d’aller à leur rencontre !

Les haenyeos sont des pêcheuses en apnée sans bouteille. Elles peuvent rester jusqu’à deux minutes sous l’eau pour aller pêcher divers coquillages et restent généralement 6h en continu dans l’eau. Aucun équipement respiratoire mais une épaisse combinaison et quelques instruments pour décoller les prises maritimes.
Cette tradition remonte malgré tout au 5ème siècle av. JC et était une profession exclusivement masculine puis les choses ont commencé à changer au 17ème siècle. Au 18ème siècle, les femmes sont devenues majoritaires.
On a bien conscience que la maison des haenyeos est une attraction touristique mais cela reste tout de même intéressant de les rencontrer. Et comme cela arrive souvent, ça donne aussi envie d’en savoir plus sur ces femmes et de faire ses propres recherches par la suite.
Sans grande surprise, c’est une profession extrêmement difficile qui use la santé. Plonger à répétition n’est pas sans conséquence sur la santé. D’ailleurs avant les sessions de pêche, elles gobent toutes différents cachetons pour prévenir les maux de tête entre autres joyeusetés.
C’est aussi un métier sur le déclin puisque la majorité des haenyeos ont plus de 50 ans. Le tourisme rapporte plus d’argent et c’est vers ce secteur que les jeunes ont tendance à s’orienter (et ce n’est d’ailleurs pas sans conséquence pour l’écosystème de l’île).