Qui a dit que les russes étaient froids et distants?

Décidément on rencontre plein de gens! Dans notre hostel, on a échangé quelque mot avec un couple qu’on recroisera le matin. Natasha et son mari sont Yakutsk, venant de la République de Sakha. Natasha m’aura repéré à mon rire ! Y’a pire comme manière de se faire remarquer !

Quelques recherches plus tard et on en apprendra plus sur ce peuple, également russe, du moins de manière administrative. Plus l’on voyage et plus l’on se rend compte de notre ignorance!

En se baladant, on arrive devant le Bolschoi. On voulait acheter des places mais il semble fermé. Une toute petite bonne femme décide de s’énerver sur la porte et finalement, on aura un vigile qui en sortira. Ils discutent en russe, et se retourne ensuite vers nous et nous demandé si on parle anglais. Et voilà, la conversation s’engage… Elle a écrit une dizaine de livres qui pour pour certains ont été traduits en anglais et espagnol, a vécu 3 mois à Jérusalem et sa fille vit aux US du coup elle a appris l’anglais. Elle nous donnera même sa carte de visite.

Et hop hier soir, on a traîné un peu dans la cuisine de notre hostel et un russe est arrivé avec son ordinateur et voilà qu’il lance la conversation avec Google Traduction! C’est parti pour une bonne heure de discussion. Il s’appelle Alexander et travaille en tant que développeur web à Moscou et est originaire de Sibérie. Puis arrive un autre joyeux luron, lui parle anglais. Il est également développeur, est tatar et s’appelle Tsimour (même origine que le héros ouzbek Tamerlan). Il a de la famille à Tashkent, il a pensé nous piéger en nous disant qu’on ne savait sûrement pas où se trouvait cette ville. Héhé, en voilà un bien surpris! On aura frôlé l’incident diplomatique quand je lui ai demandé s’il était tadjik, après avoir dit qu’il n’était pas ouzbek mais avant de révéler ses origines tatares. Incident diplomatique dans les rires de tous, bien évidemment. Il faut savoir que les Tadjiks ne sont pas les plus appréciés de la région. Une autre nana, Katia (surnommée également Sacha) rejoindra le groupe brièvement. Elle nous confie adorer Zaz (les russes m’étonneront toujours à connaître autant d’artistes français, pas toujours les meilleurs mais quand même!) . Et aussi une petite vieille, enfin vieille, l’âge de ma mère quoi… Notre compagnon tatar faisait l’interprète car elle ne parlait que russe. Elle était en Allemagne durant l’été pour voir Placebo en concert. Bref, ça rigole bien dans la cuisine.

D’une manière générale, les russes nous ont paru très ouverts et souriants. Malgré la barrière de la langue, on sent beaucoup de curiosité. L’envie de communiquer est toujours très forte et nos diverses rencontres sont toujours fières de nous réciter les quelques mots français qu’ils connaissent. On est encore bien loin des clichés du russe austère, qui ne sourie pas et qui reste en toutes circonstances droit comme un piquet. C’est très probablement quelque chose qui m’aura beaucoup surprise ! En comparaison, les polonais sont vraiment très froids et distants ! Je m’attendais à quelque chose d’équivalent mais ce n’est absolument pas le cas. Évidemment, les russes n’ont pas le sourire aussi facile que les européens de l’ouest et encore moins que les américains, mais il y a presque plus de fierté de décrocher le sourire d’un russe! Mais en vrai, c’est même pas difficile!

On verra sur le reste de la Russie, mais mon petit doigt me dit que ça risque d’être assez semblable!