Phnom Penh, drôle de nom de ville à la sonorité étrange à nos oreilles d’occidentaux. D’ailleurs, cela se prononce “Pnom Pen”.
La plupart des occidentaux n’aiment pas cette ville, pourtant je lui trouve un petit quelque chose. Je ne saurai pas vraiment décrire son ambiance mais l’idée de marcher dans cette ville n’est pas aussi révulsante que celle de marcher à Hanoi.
Depuis la Corée (Japon inclus), on retrouve des sacrés noeuds de câbles électriques en ville, mais j’avoue que pour le moment Phnom Penh a gagné le record du plus gros fouilli-fouilla que l’on a pu voir jusqu’à présent !
Comme à chaque nouveau pays, on découvre une nouvelle langue et il faut avouer que le khmer est plus agréable que le vietnamien ! D’ailleurs quand 2 vietnamiens se parlent, on a souvent l’impression qu’ils vont se taper dessus. Le khmer est plus doux mais néanmoins tout aussi difficile à prononcer pour nous.
Enfin bref, on découvre aussi une gastronomie méconnue, qui reste souvent à l’ombre de celles de ses voisins vietnamiens et thaïs. Et pourtant, elle n’a strictement rien à leur envier, bien au contraire !
D’ailleurs, l’association caritative Friends a bien compris le potentiel du Cambodge et a ouvert plusieurs restaurants dans le pays afin de promouvoir la gastronomie khmère en plus de donner une formation d’hôtellerie et de cuisine ! Et ça marche plutôt pas mal !!
Dans nos aventures gastronomiques, on a également testé un super restaurant non loin de notre hôtel tenu par une italienne un peu loufoque qui parlait aussi bien français, anglais, khmer et va-t-on savoir quelle autre langue !
Bref, le début de nos aventures au Cambodge débute par un bon remplissage de bidon!
Côté histoire, cela fait déjà une bonne semaine que je me renseigne sur l’histoire du pays en particulier sur le régime des Khmers rouges et Pol Pot et le moins que l’on puisse dire c’est que ça fait froid dans le dos.
En toute logique, on est allé au musée Tuol Sleng qui correspond à l’école transformée en une prison lors de la montée des Khmers rouges. On est bien loin d’une visite “divertissement” mais le voyage, ce n’est pas qu’une collection de “belles” choses à voir.
Quoiqu’il en soit la visite nous emmène aux différents étages où l’on apprend le rythme des tortures, la vie des prisonniers avant leur exécution et la vie de ces quelques chanceux qui ont survécu au régime.
Je crois que le moment de la visite qui m’a le plus marqué reste lorsque j’ai perdu Antoine. Je le pensais à l’étage d’un des bâtiments et suis allé à sa recherche. Monter les escaliers seule était déjà une épreuve en soi. Arriver à l’étage et se retrouver face au couloir avec fenêtres et portes ouvertes à droite, le magnifique jardin en contrebas et ce mur de barbelés entre les deux, ce fut pour moi le moment où j’ai craqué… C’est d’ailleurs amusant car j’ai réussi à en capturer une photo, mais au moment où j’ai posé mon appareil photo, j’ai été comme ensevelie par l’émotion. Un peu comme si mon appareil photo était jusqu’à présent mon bouclier.