Le délire du métro moscovite

Le métro moscovite a la terrible réputation d’être un véritable bordel où il est impossible de ne pas se perdre. Mais personne n’explique l’entourloupe, du coup, je me disais… “Bouh, les gros nazes qui savent pas prendre le métro ! Bande de pécores !” et malheureusement je dois avouer que l’on s’est également fait piéger !

Après avoir vécu à Paris et Londres, voyagé dans pas mal de pays, nous pensions être suffisamment rodé mais ça, c’était avant de découvrir le métro moscovite.

Le métro péterbourgeois ne nous a donné aucune difficulté malgré ce curieux usage de nommer des stations différemment alors que ce sont des correspondances. Cet usage est également présent à Moscou.

Sauf qu’à Moscou, y’a deux sations Arbatskaya… Du coup, on a notre bon vieux réflexe débile qui revient. “Viens donc, on prend la 4, on descend à Arbatskaya pour ensuite prendre la 3”. Évidemment, on a jamais trouvé la correspondance avec la 3 puisqu’elle n’existe pas.

Y’a eu aussi la fois où on cherchait une correspondance pour une autre ligne, ligne 9 : on descend de la ligne 1, on suit les panneaux pour la ligne 9, on arrive sur une plateforme avec une flèche de chaque côté avec la liste des stations, on repère notre arrêt sur le quai 1, on monte dans le métro pour se rendre compte qu’en fait on a pris la ligne 4 qui faisait aussi correspondance avec le précédent arrêt…

Le dit panneau

Sans compter le fait que les correspondances, elles sont parfois assez éloignées… Les tunnels sont longs mais longs ! Je n’ose même pas imaginé déambuler dedans après une journée de boulot pour rentrer à la maison.

Quand on voit la tête du plan de métro, on se rend compte qu’effectivement, il faut être assez patient pour lire correctement la carte. Heureusement, on avait Citymapper pour nous aider sur les trajets.

Malgré son aspect assez peu lisible pour les touristes de passage, on remarque deux lignes circulaires et ça, c’est vraiment cool. Ça permet aux passagers de court-circuiter le centre pour se rendre d’une direction à l’autre (nord / sud ou est / ouest). Étant donné la taille de la ville, 13 millions d’habitants, soit plus que la population d’île de France (ou six fois la population de Paris intra-muros), on comprend pourquoi prendre le métro à Moscou c’est le bordel.