Le blues du voyageur 2

Première journée à Kyoto, sans but comme toujours… On finit par tomber par hasard sur le fameux quartier Gion, où il est possible de croiser des geishas, ou geikos comme on les appelle à Kyoto.

Et quelques secondes après s’être interrogé•es sur la présence d’un panneau d’interdiction qui précisait également de ne pas toucher les geikos, en voilà une qui déboule dans la rue suivie d’une chinoise courant derrière elle la suppliant “Pleaaaaaaase, can I have a photo” ainsi qu’un autre chinois qui a fait demi-tour pour la suivre avec son téléphone à quelques centimètres du visage de la pauvre geiko… Alors comment exprimer ma réaction poliment sans insulter tout le monde ?

Très franchement, on a été extrêmement choqué•es par ce genre de comportement… ! Si le rêve de ces gens est d’en voir une, qu’ils s’en payent les services ! Et aussi en colère ! Encore une fois, on tombe dans les travers des touristes écervelé•es qui ne recherchent que les photos symbolisant leurs accomplissements et qui n’hésiteront pas à mal se comporter ! Le panneau d’interdiction n’était visiblement pas de trop…

La journée se poursuit et on tombe sur Ponto-cho, autre quartier fréquenté par les geikos. Historiquement, c’est un quartier vivant où les bordels se mêlaient avec les établissements de luxe mais aussi les troquets. Le tourisme a fini par lisser tout ça et ne garder que des restos de luxe où il faut compter un minimum de 100€ / personne, et une joyeuse moyenne autour de 200 € / personne. Alors ça c’est quand on est capable de lire les prix, car certains ne se font même pas chier à utiliser les chiffres arabes pour inscrire les prix, par snobisme ou par volonté d’exclure les étrangers… À vous de choisir !

Autant dire que j’ai eu le moral dans les chaussettes, puissance dix-mille et surtout envie de rentrer me réfugier sous une couette et ne plus en sortir jusqu’à nouvel ordre !

Antoine, voulant me remonter le moral nous a alors emmené•es dans un resto fort sympathique où l’on a pu manger du poulet cuit au charbon ! Délicieux et bien loin des clichés de la nourriture japonaise que l’on connaît en Europe. Ils proposaient également des sashimis de poulet cru mais je ne me sentais pas si aventureuse ce jour là.