Lac Khövsgöl, première traite de yaks

Mardi 7 Novembre

On continue de se diriger vers le nord, près du lac Khövsgöl. Petit frère du lac Baïkal qui se forme également par la fracture de la plaque eurasiatique. L’eau y est aussi potable. On retrouve aussi le même type de faune avec le fameux omoul. C’est notre quatrième jour et on en peut déjà plus du mouton !

La route pour s’y rendre est très belle, d’un côté les montagnes, de l’autre le lac (gelé par endroit). Et aussi beaucoup de forêt de mélèzes de Sibérie. Selon l’angle de vue, l’arbre paraît parfois comme gris / marron et d’autres fois jaune. C’est vraiment une couleur particulière, presque comme de l’or. J’ai pas mal bataillé pour tenter de capturer cette couleur avec mon appareil photo !

On a passé la nuit chez une famille de nomade, mère, père et deux filles, 6 et 9 ans, et des yaks, une vache, deux chevaux pour aider aux travaux et un adorable chien ! Pas d’électricité, comme assez souvent chez les nomades, mais visiblement ça arrive bientôt chez eux puisque les trous pour les poteaux électriques sont déjà creusés. En attendant, ils se débrouillent avec des batteries de voiture qu’ils rechargent avec des panneaux solaires. Ça leur permet d’avoir de la lumière en soirée dans leur yourte et de brancher la télé pour se distraire.

Ce soir, on dort dans une cabane en bois et non dans une yourte. Et c’est vraiment pas top ! On a tous les deux du mal à comprendre cette envie de faire plaisir aux touristes occidentaux en construisant des logements non adaptés au mode de vie local. Les yourtes ne sont pas merveilleusement isolées mais elles le seront toujours mieux que des cabanes avec des fenêtres simple vitrage calées avec du papier journal pour boucher les trous ! Du coup, on s’est un peu caillé la nuit quand le poêle s’est arrêté. La température extérieure était aux alentours de -8 / -10 et ça devait être à peine mieux dans la cabane, heureusement on avait les sacs de couchage et deux couvertures par dessus !

Enfin bref, le chien de la famille est resté toute la nuit à côté de notre cabane. On est allé faire pipi plusieurs fois dans la nuit et le chien était toujours là. Jusqu’à notre réveil, à veiller sur nous, comme j’aime le penser.

Le lendemain, on a été escorté par la plus jeune des filles à travers son domaine. Ayant peur de me péter la margoulette avec les cailloux qui glissaient, elle m’a tendu la main. Trop chou !

C’est toujours amusant de voir les enfants jouer car peu importe le pays, ils ont systématiquement les mêmes comportements ! La plus grande embêtait la plus jeune en lui criant “Houdj” qui correspond au cri que l’on fait lorsque l’on veut que les vaches ou les yaks avancent !

On a failli assister à une catastrophe lorsque le papa a mis la plus jeune sur le dos d’un yak, ce dernier s’est emballé quelques secondes plus tard ! La gamine a été secourue en pleine course par son papa et sans surprise, elle rigolait quelques instants plus tard ! Par chance, jai pu immortaliser le moment.

J’ai pu m’essayer à la traite de yaks ! Sans surprise, j’ai été assez nulle ! J’ai réussi à faire sortir quelques gouttes de lait mais c’est tout. Du coup, cette famille prépare son thé à base de lait de yak et c’est carrément meilleur que celui à base de lait de vache !

J’ai aussi goûté à du vrai chewing-gum à base de gomme d’arbre et c’est vachement bon. Ultra rafraîchissant ! Antoine a détesté par contre.

Il était normalement prévu qu’on reste 2 nuits au lac mais comme les prévisions météo commencent à se dégrader avec l’hiver et l’arrivée de la neige, notre chauffeur a préféré commencer à rebrousser chemin. On retournera dormir à Mörön.

Ce sont les aléas du voyage, mais il vaut mieux rester prudent !