Kazan, aux allures d’Asie Centrale

Vendredi 20 Octobre, arrivés à Kazan à 6h17. Il va falloir s’habituer aux départs ou arrivées aux heures improbables. Rien n’est encore ouvert alors on patiente tranquillement dans la gare. Vers 7h, deux agents de “sécurité” déboulent dans le hall d’attente et commencent à hurler sur un pauvre sans-abri qui dormait là… Comme il ne bouge pas, les deux molosses décident de soulever et secouer le banc. C’est efficace mais pas forcément très humain.

On dépose nos bagages à la consigne et on se dirige vers la stolovaya en face de la gare. Ca sera l’occasion pour nous de voir une stolovaya aux heures du petit-déjeuner. On retrouve des écoliers sur les chemins de l’école et adultes en route vers leurs diverses occupations. Tous mangeant cuisse de poulet et purée de patates.

Petite parenthèse culture, Kazan est capitale de la République du Tatarstan, une parmi tant d’autres en Russie car on oublie souvent ce fait mais le nom complet de la Russie est bien Fédération de Russie. À la chute de l’URSS, ce petit bout de terre a réussi à négocier une certaine autonomie. A savoir que la Tchétchénie revendiquait également une indépendance, mais a finalement choisi une voix beaucoup moins diplomatique… Cette autonomie est arrivée à expiration en 2014 et il semblerait que Poutine souhaite complètement en finir avec ce statut spécial. Il est extrêmement difficile pour nous de juger cette décision puisque les informations ne sont pas nombreuses à ce propos. Il faudrait certainement lire du côté des journaux russes pour en savoir plus. Fin de la parenthèse culture.

On se dirige alors vers le Kremlin. Imposant. Comme d’habitude, on y retrouve divers bâtiments, aussi bien politique que religieux.

Les tatars étant à majorité musulmane, on y retrouvera également une mosquée. Construite récemment, en 2005 pour célébrer le millénaire de la fondation de la ville. La précédente mosquée a été détruite par Ivan le Terrible lors de la conquête du Tatarstan en 1552.

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On a faim et on décide de se mettre en quête d’un endroit où manger. On tombe alors sur un café… ouzbek ! Est-ce que la gastronomie ouzbek est une fantaisie en Russie comme nous en France, on cherche à manger italien ou autre ?

On continue notre balade sans réelle objectif. On tombe sur l’université, pas de quoi s’extasier outre mesure, pourtant après vérification ultérieure l’établissement est souvent dans la liste des choses à voir à Kazan. Mouais.

On arrive sur la place centrale où un tatar, dont j’ai oublié le nom, nous fera une récitation de toutes les personnalités françaises qu’il connait.

Fatigués, on décide de se trouver un café pour attendre notre prochain train à 2h du mat’… Quand je disais qu’il fallait s’habituer aux horaires à la noix. Je finirai par m’écrouler de sommeil dans le café. Malgré le fait qu’on soit restés 5h environ, personne ne nous a embêtés pour qu’on consomme plus.

Notre avis sur Kazan est assez mitigé. En terme touristique, le kremlin est effectivement intéressant à visiter, la rue principale est également très plaisante. Mais en dehors de ça, la ville nous a paru assez proche sur certains aspects de ce qu’on a pu voir en Ouzbékistan. On sent clairement une touche d’Asie à cette ville. Dans les trucs à un peu étrange, on a vu une multitude de boutique de souvenirs (au moins autant que sur Arbat à Moscou) mais concrètement, on est loin, très loin du tourisme de masse. Les seuls touristes que l’on voit sont au Kremlin, et beaucoup sont même russes. A quoi bon avoir autant de boutiques ? C’est le genre de trucs qui donnent un sentiment assez “faux” à la ville. Un peu dommage. Au final, pas de regret de s’être arrêtés car il est toujours intéressant de découvrir d’autres aspects de la vie des gens mais on est quand même bien heureux de ne pas avoir réservé d’hôtel dans cette ville.