Première expérience du train en Thailande pour aller à Kanchanaburi, connue en particulier pour le pont sur la rivière Kwai.
La ville en elle-même n’a pas beaucoup d’intérêt. Ici, les vieux blanc-becs avec des femmes thaïlandaises plus jeunes, c’est assez omniprésent et pour le moins répugnant… Je ne doute pas du fait que certains d’entre eux soient de vrais couples avec beaucoup d’amour mais compte tenu du nombre de couple mixte et exclusivement homme occidental avec femme thaïlandaise, ça laisse perplexe !
Rendons à César, car on y a malgré tout trouvé un bar reggae fort sympathique avec en bonus de la musique live. Et pour le coup fréquenté par des locaux ! On a même eu droit à une visite d’un scolopendre sur la scène ! Y’a pas à dire c’est encore plus répugnant en vrai que sur des photos. Et c’est surtout increvable.. Le bassiste un peu gros le tenait sous son pied et le scolopendre continuait de bouger et chercher à monter sur sa jambe. Beurk beurk beurk !
Enfin bref, la ville est intéressante pour la fenêtre ouverte sur l’histoire de la 2ème guerre mondiale. C’est vrai qu’en Europe, les exactions des japonais sont extrêmement mal connus et quand on enchaine les visites de pays asiatiques comme nous, on se rend compte à quel point les japonais c’étaient une sacré bande de salopards !
En plus de la visite de pont, on a visité le musée “Thailand-Burma Railway Centre” particulièrement bien foutu. Bourré d’informations factuelles. Ainsi, on a pu apprendre les conditions de travail forcé imposé par les japonais aux prisonniers de guerre mais aussi aux civils délocalisés venu de toute l’Asie du Sud-Est pour travailler sur la ligne de chemin de fer reliant la Birmanie et la Thailande. Ça aussi, on ne le sait généralement pas mais la Thailande a fait partie de l’Axe en collaborant avec le Japon.
Par contre, plus proche du pont, on s’est rendu à un autre musée, celui de la 2ème GM. Y’a bien quelques bricoles en rapport avec le thème mais à la vue de la majorité des salles, on se demande même quel était le but du musée, entre la salle sur la préhistoire, la salle avec les proverbes thaï ou encore la salle avec les motos japonaises avec écrit dessus “Japanese”.
Mais le clou du spectacle, c’est quand même l’assemblage de photos de diverses époques, genre un portait de Chinggis Khan ou encore Napoléon 1er sous-titré “Bismarck, Ministre de William 1er de Prusse”. J’oubliais presque la statue du Général De Gaule ressemblant à celle d’Hitler. Okayyyyy.
Notre découverte de l’histoire s’est poursuivie en se rendant à Nam Tok, par train à nouveau. La route est particulièrement réputée et effectivement, on en a plein les mirettes !
De Nam Tok au musée Hellfire Pass, il est possible de prendre un bus local pas cher ou alors prendre un tuk-tuk très cher. Sans surprise, on a choisi la première option !
La balade dans le musée est gratuite ! Chouette alors ! On apprend pas grand chose de plus qu’au musée à Kanchanaburi mais la visite est néanmoins intéressante car elle nous fait passer sur les traces de l’ancien chemin de fer et en particulier sur le fameux “Hellfire pass” qui correspond au découpage de la roche sur plusieurs metres… Autant dire, un véritable travail de titan !
On a regretté malgré tout l’omniprésence du drapeau australien sur le lieu. Alors, oui, les soldats australiens capturés ont travaillé à la construction de ce projet fou mais c’est loin d’être les seuls.. Où sont les drapeaux de la Birmanie ? De la Thailande ? De l’Indonésie ? De la Malaisie ? De nombreux civils ont été déplacés de chez eux et il serait bien de ne pas tomber dans la sur-représentation des victimes juste parce qu’un pays en particulier paie une plaque commémorative…

Par contre, il serait aussi intéressant de savoir pourquoi le Royaume-Uni a démantelé la dernière portion de chemin de fer… Effectivement, elle représentait la douleur et la mort de nombreuses victimes mais la Thailande et la Birmanie aurait pu s’accorder pour conserver la ligne permettant malgré tout des échanges entre les deux pays, mais sûrement que le Royaume-Uni avait d’autres idées derrière la tête, surtout qu’à cette époque la Birmanie appartenait encore à l’empire britannique.
Aujourd’hui, il paraît qu’il y a des discussions entre les 2 pays pour reconstruire une ligne ferroviaire. En voilà une bonne nouvelle !