Hallasan : veni, vedi…

En guise de challenge et parce qu’il faut dire que je commence à sérieusement prendre goût à la randonnée, on a décidé j’ai décidé d’aller gravir le mont Halla avec Antoine.

Techniquement parlant, Halla n’est pas un volcan éteint mais endormi. La différence porte généralement sur la date de la dernière éruption avec quelques autres subtilités. Dans tous les cas, cela reste le point culminant de toute la Corée avec 1950m d’altitude.

En arrivant sur le site, on voit très vite que tout est enneigé. On se dit que marcher avec nos chaussures, ça va pas être de la tarte… Et tous les Coréens sont équipés de crampons de neige. OK, ils sont toujours équipés comme des gros malades mais c’est quand même pas possible que tous soient venus avec leurs propres crampons, si ? On finit par trouver une petite boutique qui en vend… 70000 Won pour 2 paires de crampons, ça pique c’est le moins qu’on puisse dire. Allez zou, il est 9h20 et on commence l’ascension.

Je n’avance pas très vite, et les hordes de Coréens qui veulent nous dépasser me le font bien sentir. Y’a sûrement un truc qui doit se passer chez les Coréens quand ils entreprennent une rando parce qu’ils en oublient toutes bonnes manières et c’est franchement désagréable. Dans la ville, les Coréens sont vraiment des gens adorables, souvent prompts à aider et à s’assurer que tout aille bien pour nous. Par contre, en rando, ils deviennent complètement zinzins !

Enfin bref, mon rythme couplé aux courbatures des précédents jours ne nous a pas permis de dépasser le premier abri auquel nous sommes arrivés un peu avant 11h. Cela signifiait qu’il aurait fallu parcourir 3,2 km en une heure afin d’atteindre le checkpoint avant 12h, mission impossible pour moi.

Tant pis, après une pause on décide de descendre tranquillement. Sur le chemin, on croise un joggeur en short et t-shirt qui redescend aussi. Il avait commencé l’ascension un peu avant nous. Aucune idée où il s’est arrêté mais vu sa vitesse et la taille de ses mollets, il ne serait pas étonnant qu’il soit arrivé tout en haut.

L’avantage de descendre aussi tôt c’est qu’il n’y a pas grand monde. Du coup, on va à notre rythme. On profite de la vue. On repère ce que l’on avait pas vu en montant comme les traces de sangliers à moins qu’elles ne soient fraîches. Certaines en ont l’air dans tous les cas.

On fait les cons avec des boules de neige. Enfin bref, c’était une chouette balade !