Ha Giang ou le sauvetage d’un adorable chiot

De retour à Hanoi, nous avons pris un bus pour Ha Giang. Autant les chauffeurs de Hanoi – Cat Ba et Cat Ba – Hanoi étaient corrects, autant celui qui nous fait Hanoi – Ha Giang (et retour) a une conduite vraiment dangereuse en plus de klaxonner en permanence. Cela nous rappelle à quel point la conduite au Vietnam c’est vraiment du grand n’importe quoi !

Bref, nous voilà à Ha Giang, sains et saufs. Nos camarades Naouel et William rencontré•es à Cameron Highlands nous avaient conseillé le coin. Ils étaient arrivés au Vietnam depuis la Chine et avaient loué chacun un scooter pour faire une célèbre boucle dans les environs.

On est allé faire un tour au loueur qu’ils nous avaient conseillé pour faire un test. Après le premier tour, je n’ai absolument aucune confiance dans le véhicule et ne veut certainement pas m’engager sur 4 jours de conduite… Antoine est légèrement plus confiant mais la perspective que je sois derrière lui l’inquiète et au final, notre aventure à Ha Giang s’arrête là.

Enfin, ça c’est qu’on croyait car le lendemain matin, on entend de drôles de hurlement. Antoine pense que c’est un piaf, mais moi je penche plus pour un chien. Décidée d’en savoir plus, je passé la tête par la fenêtre et finit par voir un malheureux petit chiot dans une cage, trempé jusqu’à l’os puisqu’il a plu une bonne partie de la nuit !

On se sent plutôt désemparé et Antoine invente quelques stratagème comme utiliser un cintre et une corde pour remonter la cage. Mais il faut avouer que le plan malgré son romantisme n’est pas franchement terrible et surtout que faire du chiot une fois sauvé ?

Antoine finit par appeler la propriétaire de notre hôtel et s’en suit tout un cirque pour aller chercher le chiot, le sécher et le nourrir. Pauvre petite créature, il a faim, sauf et meurt de froid. Après s’être occupé de lui, il finit par tomber dans les bras de Morphée, sûrement soulagé que son calvaire se soit fini !

Enfin ça, c’est ce qu’il croit parce que de notre côté, on reste toujours inquiet parce qu’on ne sait toujours pas ce qu’il va advenir de ce brave toutou.

Visiblement, le chiot était destiné à la vente mais le potentiel vendeur n’était plus d’accord sur le prix.. Bien sûr, on comprend tout ça grâce aux propriétaires de notre hôtel.

Et nous, sur un coup de tête, on achète ce petit chiot. Non pas 1,2 million, ni 1 million mais 900 000 de dôngs. Le prix est tombé tout seul, sans rien négocier.

Maintenant que faire de ce chiot ? Le ramener en France ? La route risque d’être assez difficile. Le mettre en refuge ? Malheureusement, y’en a un seul à Hanoi et il est plein. Sans blague ! Lui trouver une famille d’accueil ? Après réflexion, la mère de la propriétaire de notre hôtel veut bien le récupérer. En plus, elle adore les chiens (vivants !).

On passe le reste de l’après-midi avec ce mignon cabot aux magnifiques yeux bleus et quelque peu incontinent ! Par 2 fois, il nous a pissé sur le lit. Toujours au même endroit et sur ma place en plus ! Il a aussi l’air de mieux se sentir et recommence déjà à jouer.

Toute la famille est réunie et s’apprête à le recueillir. Il passera la nuit avec nous, lui en bas du lit en cherchant désespérément à monter avec nous, et Antoine avec sa main en dehors pour le caresser pour ne pas qu’il se sente seul.

Bien sûr, en guise de cadeau d’adieu il nous a laissé plusieurs petites flaques dans la chambre ! Sacré Jezébeau !