Dunes de Khongor et balade à dos de chameau

Jeudi 16 Novembre

Notre objectif de la journée est simple : atteindre les fameuses dunes de sable et tenter de les gravir ! On imagine souvent le désert couvert de dunes, mais les dunes ne représentent que 5% du Gobi. Il se retrouve dans le top 5 des plus grands déserts après l’Antarctique, l’Arctique, le Sahara et le désert d’Arabie. En parlante de taille, il est amusant de savoir qu’en fait le Gobi s’étend majoritairement en Chine et pourtant il se trouve plus souvent associé à la Mongolie.

La route est un peu compliquée et on doit passer par les montagnes. Et qui dit montagne dit aussi animaux de la montagne ! On a pu voir au loin des bouquetins mais aussi des chèvres sauvages, extrêmement rares à voir. On a de la chance !!

À nouveau, on fera la course avec des antilopes. Cette sensation d’être comme en symbiose avec l’animal avec lui qui coure et nous qui sommes en voiture. C’est un sentiment d’euphorie assez difficile à décrire mais tellement génial ! On la suivait avec une vitesse de 66 km/h ! Quand même ! Par contre le plus surprenant c’est surtout de voir sa tête par la suite parce qu’étant assez éloigné de l’animal et ne disposant pas de téléobjectif de malade, on a surtout vu l’allure générale et leurs fesses.

Et oui, c’est une antilope avec une trompe ! C’est d’ailleurs ce qui la rend unique des autres espèces d’antilope. Pas très grande, entre 1m et 1m45 pour 21 à 50kg. Son pelage évolue aussi en fonction des saisons : blond-roux en été et blanc en hiver. Elle peut parcourir de très grandes distances à 40km/h mais peut également faire des pointes à 100km/h. Autant dire qu’elle nous battait dans tous les cas, conduire une jeep à 100km/h avec le terrain accidenté qu’on a c’est plutôt de la folie.

On s’approche des dunes et les mirages sont omniprésents encore plus important que la veille. Après un déjeuner aux pieds des dunes, il est maintenant temps d’entreprendre l’ascension.

Le début se passe bien mais la première pente de malade arrive ! La pente devait bien être de 45- minimum. Extrêmement difficile. J’essaie de monter à quatre pattes histoire d’avoir le centre de gravité plus bas, ça aide un peu. En arrivant en haut de cette première dune, je me dis que je ne pourrai pas continuer plus. L’effort m’aura même donné une très forte nausée ! C’est la première fois qu’après avoir déployé un effort physique aussi intense, j’ai envie de vomir !

Sans aucune surprise, Antoine est frais comme un cabri et continue l’ascension en courant ! Pas longtemps mais quand même !!

Après une ascension longue et difficile pour lui aussi, il arrive tout en haut où il se fait éblouir par le soleil. Les dunes s’étendaient jusqu’à la montagne, dit-il.

Après tout cet effort, on se dirige vers notre camp de ce soir. Et que de péripéties ! Premièrement, je péte un des lits et tombe dedans les quatre fers en l’air. Les mongols sont beaucoup de choses mais des bâtisseurs, certainement pas. La planche était juste posée sur le lit sans aucun moyen de fixation. Forcément elle allait finir par tomber un jour ou l’autre ! S’en suit l’épisode avec un des chiens de la famille. Très mignon mais aussi très curieux. Il a passé une partie de la soirée à nous épier à travers la porte de la yourte à moitié fermé. Vient le terrible moment où il faut aller aux toilettes. Je prends avec moi un biscuit pour le donner au chien pour qu’il me laisse tranquille mais ce gourmand en veut plus et me suit partout ! Impossible d’aller se soulager tranquillement ! Je reviens vers la yourte pour demander de l’aide, Antoine sort. Je me dirige vers l’extérieur des barrières pendant qu’Antoine fait diversion avec le chien. Mais je fais un peu trop de bruit et le chien me prend pour un intrus et court en aboyant vers moi. Évidemment, je crie ; le maître sort et siffle le chien. Ouf, pas de problème mais quand même une sacré frayeur !

La plupart des chiens qu’on a croisé sont gentils ! Parfois curieux mais très peu agressif. Par contre, l’autre chien de la famille a été qualifié de dangereux. Au cours de notre road trip, on a eu aussi deux/trois autres chiens qualifiés de dangereux par leurs maîtres. J’ai du mal à comprendre pourquoi garder un chien dangereux, c’est quand même une bombe à retardement d’accident à la con !

Vendredi 17 Novembre

Journée glande, aujourd’hui ! Après une bonne grasse matinée, un petit-déjeuner tardif et aussi un mâchouillage de mes mollets par le chien, c’est l’heure de monter nos chameaux.

L’éleveur les force à s’asseoir. Je grimpe dessus et hop il remonte ! Que c’est haut ! Puis c’est au tour d’Antoine, enfin celui de Selenge.

Mon chameau a 20 ans, pareil pour celui du guide, ce sont de vieux briscards. Celui d’Antoine et de Selenge n’ont que 10 ans. Tous sont des mâles. Apparemment, une fois que les femelles ont leur premier bébé, il n’est plus possible de les monter.

On remarque aussi que la selle est juste posée sur l’animal contrairement au cheval où elle est sanglée en dessous. Le guide monte carrément sans selle !

Autour de nous, Vandan-Ochir court dans tous les sens et joue au paparazzi avec mon appareil !

Puis c’est l’heure de retourner vers le camp. Et quelle abominable douleur en descendant du chameau ! Je décide de passer un peu de temps avec mon chameau en le caressant. Il a l’air d’apprécier, contrairement au chameau d’Antoine qui grognait à chaque fois que je le touchais ! Le mien était vraiment adorable et chaud sous son épaisse fourrure. Je lui ferai même des câlins !