Départ de Saint-Pétersbourg

Notre fabuleuse hôte n’a pas résisté à l’envie de nous préparer à dîner pour notre dernière soirée à Saint-Pétersbourg. Délicate attention. On jette un dernier coup d’oeil à la cuisine avec sa décoration chaleureuse. Parfois il suffit d’un détail pour se sentir à l’aise dans le confort d’un doux chez-soi.

Et c’est effectivement l’heure de faire nos au revoir à notre hôte ainsi qu’à cette fabuleuse ville, non sans beaucoup de tristesse et quelques petites larmes sur la route vers le métro.

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C’est aussi le moment de se rendre compte que notre voyage sera très probablement une succession de joyeuses découvertes mais aussi de tristes séparations.

Saint-Pétersbourg est une ville exceptionnelle ! On y reviendra avec beaucoup de plaisir, en espérant que les procédures pour obtenir un visa touristique continue de s’assouplir et qu’on en finira avec les lettres d’invitation, les programmes détaillés complètement bidons et les enregistrements de visa.

Nous voilà à présent à la gare. On passe les portiques de sécurité, puis on découvre une gare somptueuse, avec une gigantesque carte des lignes de trains de toute la Russie mais aussi des connections avec la Biélorussie, l’Ukraine, la République Tchèque, la Pologne, la Hongrie mais aussi l’Allemagne, la Finlande, l’Estonie. Curieusement les connections avec l’Asie ne sont pas présentes, peut-être dans l’idée de montrer l’appartenance de la Russie à l’Europe.

Notre train est déjà en gare et on se dirige vers notre wagon… 12, 11, 10… 4, 3 ! On montre nos passeports, la prodvinista pianote nos numéros de passeport sur son PDA et hop, elle nous souhaite la bienvenue avec un sourire chaleureux. Couchettes 103 et 104. Dans les couloirs, on aperçoit déjà d’autres voyageurs qui s’installent dans leur compartiment, qui se déchaussent et se mettent à l’aise pour passer la nuit dans le train.

En guise d’encas, on aura même le droit à un jus de pomme, un muffin et une pastille à la menthe ! À garder pour demain matin. On partage notre compartiment avec un petit vieux qui voyage sans sac mais avec une veste en cuir et un paquet de clopes. Curieux.

Heureusement, les russes ont fait le choix de la raison et il n’y a pas de contrôle de clim à l’intérieur du compartiment. Ça serait un coup à avoir à retrouver une flopée de corps inanimés au petit matin régulièrement dans les wagons à cause de cette invention diabolique ! Je me rappelle encore des fous furieux amateurs de clim réglée à 19°C alors qu’il faisait parfois même moins à l’extérieur. Hérésie !

Le train se met en branle. On jette quelques regards par la fenêtre, on y verra beaucoup de trains aux abords de la gare puis quelques maisons ici et là. On éteint les lumières principales, chacun se met sur sa couchette et c’est bientôt l’heure de dormir.

On arrivera demain à Moscou à 6h45 et les russes, ils déconnent pas avec le train, l’heure c’est l’heure !