Shogai, le jeu d’osselets mongol

Un voyage en Mongolie n’est pas complet sans avoir joué aux osselets (shogai en mongol) au moins une fois ! Nous y voilà, place au jeu !

Afin de comprendre la suite, il faut savoir que chaque osselet a quatre faces différentes : cheval, chameau, chèvre et mouton.

On commence par la course de chevaux. Vandan-Ochir installe la piste. Chacun a son cheval sur la ligne de départ. On tire quatre osselets par tour, seule la face cheval nous permet d’avancer. C’est parti !

Après un démarrage difficile pour mon cheval, certainement bien trop occupé à brouter l’herbe, il décide de se lancer au galop et de rattraper le cheval de Vandan-Ochir qui caracole en tête ! La course est très serrée. Et finalement, je réussis à gagner la première manche, ensuite Vandan puis Antoine.

Selenge nous rejoint et nous faisons une nouvelle partie. À nouveau, mon cheval broute un peu trop au début et se lance à nouveau tel Jolly Jumper. La course est encore plus serrée mais cette fois mon cheval n’arrivera que deuxième après celui de Vandan-Ochir mais avant celui d’Antoine.

On enchaine sur un autre jeu incontournable pour les mongols. Le jeu s’installe en balançant un certain nombre d’osselets sur la table. Chacun son tour, il faut tenter de toucher un animal avec un autre animal identique en tirant avec son doigt. En cas de tir réussi, il faut alors utiliser son autre main pour récupérer un des deux osselets.

Autant dire que j’étais complètement nulle à chier à ce jeu. Quand mes tirs n’étaient pas faiblards, j’oubliais d’utiliser mon autre main pour récupérer l’osselet gagné ! Antoine était bien meilleur que moi mais la championne était bien Selenge !!

Apparemment les nomades se servent également des osselets comme d’un jeu de mémoire pour entraîner les enfants. On jette des osselets sur la table, l’enfant mémorise les animaux puis se retourne. Une autre personne change certains animaux et l’enfant doit être capable de les repérer lorsqu’il regarde à nouveau le plateau. Au fur et à mesure des entraînements, le nombre d’osselets augmente et peut carrément aller dans les 400/500 osselets. Jouer à ce jeu leur permet de pouvoir plus facilement repérer les bêtes des troupeaux. Car effectivement, les éleveurs connaissent individuellement chacun de leurs animaux.