Nakasendo, sur la route des samouraïs
Fameuse route datant de l’ère Edo, Nakasendo était l’une des deux routes allant de Kyoto à Edo, aujourd’hui Tokyo. Traversant les montagnes, elle mesurait 534 km et comptait 69 avant-postes.

La route moderne continue d’emprunter plus ou moins le même circuit que l’ancienne route qui a plus ou moins disparue selon les endroits. En l’occurrence, les habitants de Tsumago et Magome ont fait en sorte de préserver leurs villages et de continuer à les faire vivre.
Un peu flippé•e par la potentielle présence d’une nuée de touristes au moins aussi dévastatrice que celle de sauterelles, on a décidé de s’y rendre assez tôt, 8h environ. Finalement, personne d’autre que nous dans le bus entre Nakatsugawa et Tsumago. Tant mieux !!
Après avoir visité le charmant village de Tsumago dont les magasins étaient encore entièrement fermés, nous voilà sur la fameuse route traditionnelle.

La neige est bien présente et on a bien fait d’apporter nos crampons de neige ! Y’a pas à dire c’est pratique !
Malheureusement, la route traditionnelle est souvent interrompue par la route moderne. Du coup, on se retrouve à traverser la nouvelle route. En terme d’immersion, y’a mieux. Malgré tout, la route est assez peu empruntée !
Néanmoins, la balade est agréable. Sur la route, on tombe sur une salle de thé où il est possible de s’arrêter pour se reposer gratuitement. Un charmant japonais nous raconte que le bâtiment date de l’ère Edo… On imagine alors tous les samouraïs et autres marchands venus à ce même endroit que nous, quelques siècles plus tôt !
Après une longue pause, on reprend la route. On finira par croiser quelques autres touristes dans l’autre sens mais rien de fou ! D’ailleurs l’hôte de la salle de thé nous l’avait bien dit. En hiver, il voit apparaître chez lui 20/30 personnes tout au plus, alors qu’en été, c’est plutôt de l’ordre de 300 personnes par jour.
Après avoir sonné sur la route de nombreuses cloches pour éloigner d’éventuels ours, nous arrivons à Magome.
Un peu plus grand que Tsumago, les boutiques sont déjà ouvertes. On craquera sur un rouleau à base de châtaigne de la région et un certificat prouvant notre longue marche !
Matsumoto et son château authentique
Himeji est évidemment la ville la plus connue pour son château authentique mais ce n’est heureusement pas la seule, Matsumoto en est une autre.

Apparemment, la ville commence à attirer pas mal de jeunes souhaitant sortir de l’ambiance des grosses villes japonaises et il faut avouer qu’une bonne ambiance règne dans cette ville !

Ils ont même une bière brassée localement ! Par contre le prix est quand même ultra-élevé. On y a goûté parce qu’on aime la bière artisanale ! Elle est bonne, mais son prix de 900 yens est pas vraiment justifié alors que les bières standards sont à 500…
Enfin bref, revenons au fameux château qui rend la ville célèbre. Sa couleur noire est pour le moins surprenante !

Les escaliers internes sont encore plus raides que ceux d’Himeji ! Certaines marches sont aussi très hautes… 40 cm au maximum. À se demander ce qui a bien pu passer par la tête des architectes à ce moment là ! Dans tous les cas, la descente s’est faite sur les fesses pour moi. Au moins pas de risque de chute.
À des fins de surveillance, le château dispose de nombreuses fenêtres, bien plus en tous cas que d’autres châteaux, ce qui le rend vulnérable aux courants d’air et comme les visites se font sans chaussures, autant dire qu’on avait les pieds gelés tout du long ! Chose singulière, il existe 2 étages cachés dans le bâtiment. Ils étaient utiles pour stocker les munitions et autres ressources alimentaires hautement stratégique !
Notre excursion dans les Alpes Japonaises tirent malheureusement à sa fin. C’est très probablement la zone géographique que j’ai le plus appréciée (en dehors de Koyasan et Osaka). À part à Shirakawa-go, les touristes étaient largement moins nombreux et ça fait quand même beaucoup de bien !