Au cours de notre dernière soirée à Moscou, j’ai pu rencontrer un autre russe enthousiaste avec qui j’ai quelque peu discuté grâce à la magie de Google Traduction ! Un étudiant en réalisation cinématographique, originaire d’Iekaterinbourg. Quand je lui ai dit qu’on comptait faire un stop dans sa ville, il en a eu les yeux qui pétillaient !
Mercredi 18 Octobre : En route pour Vladimir
Mais malheureusement c’est à nouveau le moment des départs! On part pour Vladimir et Souzdal.
Direction la gare Kurskaya à 15 minutes à pied de notre hostel. On a maintenant l’habitude de la procédure. Quand on entre dans une gare, les bagages sont passés aux rayons X. Qu’on se rassure tout de suite, peu importe que vous sonniez ou non au portique, les gardes n’en ont rien mais alors rien à foutre ! Qu’on se rappelle de ça en France avant d’aller inventer des nouvelles procédures sécuritaires à deux balles.
Quelques 180 km plus tard, on arrive à Vladimir. On achète nos billets de car pour ce soir pour se rendre à Souzdal. On cherche une consigne de bagages, qui sera finalement fermée. Tant pis, on fera la visite de la ville avec nos sacs à dos sur nous en mode tortue !
Fini les panneaux en anglais. À partir de maintenant c’est bite et couteau. En vrai, on en retrouve encore quelques-uns ici et là, mais il faut clairement pas compter sur ça. Au final, on se débrouille toujours avec nos quelques mots de russe, un peu de Google Traduction et la débrouille habituelle quand on comprend pas la langue locale. Et comme les russes sont plutôt sympas, tout va bien !
Bref, on découvre la ville. Les abords ne sont pas particulièrement charmants, quelque peu austères mais on retrouve quelques beaux édifices religieux, et même une cathédrale ! Visiblement en Russie, c’est un peu comme en Grèce, tous les patelins ont leur église et elle sera toujours plutôt bien tenue.
On descendra la rue principale pour découvrir la porte d’Or. Je sais pas si c’est parce que je m’en étais fait un peu tout un foin mais j’ai pas été particulièrement emballée.
Le ventre d’Antoine commence à crier famine, on cherche alors une stolovaya, cantine populaire russe. Concrètement c’est de la bouffe correcte à prix correct. Et comme on n’est plus sur les prix de Moscou/Saint-Pétersbourg, les prix sont encore plus intéressants ! Ça permet aussi de découvrir ce que les russes mangent vraiment et pas forcément la gastronomie russe des restaurants pour touristes. On traînera pas mal après le repas à cause d’un monumental coup de barre !

On bouge enfin pour finalement décider d’aller boire un verre ou deux ou quatre. Il faut dire qu’on a une faiblesse pour les bières brassées localement.

En route vers Souzdal, à bord d’un vieux bolide qui date sûrement de l’URSS. Difficile d’en imaginer le kilométrage. Et encore plus difficile de rester éveillée à cause des micro-secousses qui finissent par me bercer.
On découvre notre chambre. Charmante à souhait avec un intérieur en bois. D’ailleurs, on retrouve énormément de maisons individuelles en bois sur notre passage. C’est quand même plus mignon que les tours de béton de Saint-Pétersbourg ou Moscou.
Demain visite de Souzdal.
Jeudi 19 Octobre : Souzdal
Le réveil est difficile. On est plein de courbatures. Marcher avec pas loin de 10 kg sur le dos, ça fatigue malgré tout.
On part à la découverte du kremlin. Et oui, contrairement à ce que l’on pense, un kremlin signifie “place fortifiée” du coup, des kremlins y’en a plein et pas uniquement à Moscou ! Un kremlin représente le cœur de la ville avec des bâtiments militaires et politiques mais aussi des édifices religieux. Toutes les villes anciennes ont le leur.
Je ferai aussi copain-copain avec un gentil toutou du kremlin, qui nous a un peu suivi avant d’aller se rouler dans l’herbe parce que bon, y’a des priorités dans la vie ! Dans tous les cas, il avait l’air assez frigorifié. Il faisait beau mais il y avait un vent assez mordant par moment.
Malheureusement, notre temps était compté et on a dû abandonner l’idée d’aller visiter le monastère qui était à 30 minutes de marche. On s’est alors rabattu sur le musée de l’architecture en bois et de la vie paysanne. On ne peut malheureusement pas rentrer dans tous les bâtiments mais cela reste néanmoins assez intéressant. Pis y’a une église qui est dans le style de celle Kizhi Pogost, en moins majestueuse quand même.
Puis on prend un petit encas avant d’aller vers le bus. Effectivement Souzdal est un charmant patelin, encore bien rural et assez reposant de ce côté. On a été un peu triste de ne pas pu y avoir consacré plus temps mais il nous faut avancer sur notre itinéraire.
En attendant notre bus, on a fait connaissance avec deux frères belges francophones. L’un a fini ses études en école de commerce à Moscou et cherche actuellement un boulot dans la finance. Apparemment, ce n’est pas si évident que ça en ce moment même si le marché remonte doucement. Il avouera aussi avoir habité Nantes pendant 5 ans !
Ça me rappellera la famille de britanniques qu’on a croisé en Ouzbékistan. L’un d’entre eux travaillaient dans la même rue que nous, et lui et sa femme habitaient Greenwich, à deux pas de chez nous .
7,5 milliard de pélos sur Terre et le monde reste petit, très petit.