15 heures à bord du Transmongolien

Il n’y a pas d’affichage électronique des départs et arrivées de train à Oulan-Oude, du coup on se retrouve un peu paniqués à courir partout. “Est-ce que c’est celui là ? Ou celui de derrière qui vient d’arriver ?”  On aperçoit d’autres voyageurs comme nous et il se crée une immédiate solidarité. La plupart d’entre eux ont des sacs bien plus gros que les nôtres, mais la palme revient à un couple qui voyagent en valise ! Chacun avec une gigantesque valise  avec une contenance supérieure à nos deux sacs combinés. Ils ont traversé la Russie avec et compte effectivement rejoindre la Mongolie.

Nous voilà à bord de notre train mongol en direction d’Oulan-Bator. Construit sur le même modèle que les trains russes. Même prodvinista, quoi que plus jeune et maquillée. Par contre, le confort n’est pas le même. On a le droit à une planche en bois avec un très léger rembourrage. À lire les expériences d’autres voyageurs, la planche en bois fait bien office de lit en Mongolie. Et la fenêtre est aussi isolante qu’une fenêtre d’un HLM à Londres…

Le paysage est radicalement différent. Il n’y a quasiment plus d’arbre. Pas mal de relief. Le paysage devient mongol.

Vers 20h, on arrive à Naouchki, dernière ville russe avant de passer en Mongolie. On voit passer un militaire avec un berger allemand dans le couloir. Une femme vient voir nos bagages, on les ouvre juste et elle s’en va. Un flic déboule ensuite pour nous demander nos passeports et carte d’immigration (il s’en fiche de nos d’enregistrement de visa). Un autre mec (très probablement flic en civil) vient nous voir et nous demande si c’est notre première fois en Russie, on répond que oui et nous souhaite bon voyage (Par la suite, on apprendra que d’autres voyageurs ont eu droit à un interrogatoire plus important de sa part). Enfin un autre officiel débarque et nous demande de quitter notre compartiment, il fait une courte vérification et s’en va. Puis 1h30 plus tard, le flic revient avec nos passeports et nous salue en français. Sympa. Présenter de cette manière, le passage de frontière semble compliqué mais en réalité, on était surtout allongé sur nos couchettes.

Le train redémarre puis s’arrête côté mongol 30 minutes plus tard. On présente nos passeports, on nous fait remplir des cartons en anglais. La policière viendra également 1h30 plus tard pour nous remettre nos passeports tamponnés.

C’était pas si horrible, et on était dans le confort de notre compartiment et non à faire la queue comme des cons.

Puis, on s’en dort sur nos deux oreilles.